Récit d’une épouse de colon
Ste-Anne-du-Lac Le 31 août 1916
Quand j’ai partie du Lac St-Paul pour allez métablir à Ste Anne du Lac j’ai partie du Lac St-Paul en voiture un gros wagond je me suis rendu à la paroisse voisine à Mont St Michel ensuite je me suis rendu jusqu’ô rapide de la rivière de la Lièvrele rapide de la chaudière on a prix la cha-loupe moi et mon marie et mes 5 petits enfants le plus vieux 9 ans le plus jeune un ans et demie et nos provition pour 15 jours et au rapide on na partager nos provitions sur notre dos et nos petits aussi ensuite on a trainer notre chaloupe par terre on navais une poche de fleure et une poche de pétate et d’autre provotion et ensuite onna monter sur l’autre petite Rivière de Ste Anne du Lac ensiennment la rivière tapinie qu’on appelais la il avait pas beaucoup d’eau notre chaloupe a acracher sur une roche et mon marie a débarquer à l’eau pour asseillez à décracher la chaloupe et il étais pas capable moi sa femme je débarquer à l’eau a la seinture pour lui édai à décracher notre chaloupe on a arriver à Ste Anne du Lac à 9 heur du soir a une place il avait un callon de rendu avant nous autre on a arreter on pensais qui étais pour nous garder a coucher mais il nous a prêter un fenal pour qu’on ce rendre sur notre lôt qu’on allais cétablire c’étais en plein bois deboux au travers des cord mord et des branche.
Je vous assure que c’étais pas bien drole avec des petits enfants et on navais pas encore souper nos enfants dans nos bras jusqu’à notre champ de papier et on avais lescer nos provition a peu pres a un demie mille du champe et la on cé rendu au champ a 10 heur du soir. Et la on a fait un petit feux a nos 5 enfants a la porte du rchamp et on les a lescer la toute seule et on a retourner chercher nos provition pour pouvoir se faire a souper on navais ni menage ni lit ni poele on na souper a 11 heures du soir et ensuite on ses casez des branche de sapin pour se faire des lie et on a étendu nos couvartte la des sut et on cé coucher dans notre champs de papier en prend bois pas de porte de champ je vous dis qu’on étais tres fatier le lendemain matin on cé levez et on a alument notre petit feux a la porte du champ on cé fait a déjeuner et ensuite on a commencer a se couper des piestres pour pouvoir se batir un petit champ 10 pied par 15 pied mon marie a toute charroyer ces piesces la sur son dos et moi je faisais mon ordinaire sur mon petit feu et je faisais cuire mon pain dans la cendre.
Ensuite on a manqué de provition on na lescer nos enfants au camp pendant deux jour moi et mon marie on a parti pour aller sen chercher a provition Ferme Neuve il faulais qu’on aille toute les deux parce qu’on aillais en chaloupe et un toute seule il avait trop de misère ca nous donnais 20 mille pour aller à Ferme Neuve la on cé monter une feuille de tolle et mon marie ma faite un poele un cadonie qu’on appelais dans ce temps la et ensuite mon marie a monter au champ pour travailler et moi et mes petits on a rester toute seule pas de voisin en prend bois debout moi et mon petit garçon de 9 ans dans livere je me suis faite 25 corde de bois du bois de papier ciez a la sie pour m’acheter un poele et cette ivère je été bien malade et mon marie a descendu du champ pour aller chercher le doc-teur a Ferme Neuve il a partie un boux a pieds un boux en voiture il a parti le soir a 9 heur et il a arriver le lendemain soir a 6 heur savai prix deux jour pour allez retourne ca donnais 20 mille pour aller et il faisais a prepres 8 mille a pieds au travaire du bois.
Signer Dame Alphonse Rocheleau
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Demers Eugène, ptre, Histoire de la paroisse de Sainte-Anne-du-Lac, 1916-1976. p. 31-32.