La canadienne-française dans les années 1920-1930
Un diplôme pour se marier
Un diplôme permet à une femme de lui donner l’assurance qu’elle ne sera pas obligée de travailler, à l’instar des ouvrières qui commencent à être embauchées dans les usines.
La semaine de la ménagère
Dans les années 1920 et 1930, l’horaire de la ménagère varie peu. En plus des tâches quotidiennes, elle planifie sa semaine : le lundi et le mardi sont consacrés à la lessive, au repassage et au reprisage; le mercredi, elle fait de la couture et la cuisine; le jeudi et le vendredi, elle fait le ménage puis sort pour les achats; le samedi est le jour des pâtisseries; enfin, le dimanche est consacré au repos… dit-on.
Varier l’ordinaire
Lorsque le gel arrive, on fait boucherie. Les surplus de viande sont salés dans des barils ou conservés dans la glacière; avec le sang et les tripes de porc, on fait du boudin et de la saucisse. L’été apporte des fruits et légumes en abondance, et les surplus finissent en conserve. Le petit gibier d’automne, que la cuisinière doit plumer, vider et nettoyer, est fort apprécié. À l’approche des Fêtes, les femmes préparent beignes, tourtières et tartes.
Jamais sans mon tablier
Le tablier fait partie du vêtement féminin jusque tard au XXe siècle. Le tablier est confectionné de toile foncée, de coutil rayé ou de jute naturel pour les travaux extérieurs et de coton blanc uni pour les travaux dans la maison. Le tablier du dimanche comprend une bavette rattachée à la jupe ou avec des bretelles croisées au dos. Il est joli, il protège les vêtements et il répond à divers besoins : s’essuyer le front ou une larme, ramasser des fruits ou des légumes dans le potager, se couvrir la tête ou envelopper l’enfant que l’on berce.
L’heure des vaches
Avant la mécanisation des fermes, il n’était pas nécessaire de faire entrer les vaches dans l’étable pour la traite; on faisait simplement la traite en plein air et on libérait la vache aussitôt le travail terminé. Parmi les travaux de la ferme, la traite des vaches est l’une des tâches que les femmes et les hommes se partagent.
Pour mettre du beurre sur son pain
Avant l’industrialisation de l’agriculture, chaque jour, la fermière coule le lait, l’écrème et prépare le beurre. Elle laisse reposer le lait dans des terrines évasées afin que la crème monte plus facilement à la surface. Le lendemain, sans tarder, elle retire la crème et la dépose dans la baratte pour faire le beurre en la battant.
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Œuvres de femmes 1860-1961 par Lucie Desrochers, Les Publications du Québec.
Femme au rouet, 1948. P027 Fonds Alcide Boudreault.